RUPTURE DE STOCK !
L’Hypothèse collaborative
Conversation avec les collectifs d’architectes français
Deux ans d’enquêtes menées par l’atelier georges et Mathias Rollot chez ces « collectifs d’architectes », augmentées de points de vue critique par des chercheurs aguerris et parsemées des regards de divers témoins proches de ces pratiques
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Depuis plus d’une dizaine d’années, des « collectifs d’architectes » essaiment et sont maintenant identifiés tant par les médias que par les institutions. C’est à cette nébuleuse informelle qui recouvre une large diversité de pratiques regroupées sous le thème « faire la ville autrement » que cet ouvrage cherche à rendre compte. Par la mise en avant de méthodes implicatives ou la pratique de chantiers ouverts et vivants, ce nouveau métier invite incidemment nombre d’acteurs, institutionnels et autres, à se questionner sur leurs façons de faire.
Ce projet éditorial vise à établir une cartographie problématisée des savoir-faire inventifs, expérimentations heureuses ou malheureuses des “collectifs” français. Les nouveaux enjeux écologiques, possibilités technologiques et données économiques posent questions, et poussent architectes, urbanistes et paysagistes à se tourner vers d’autres voies, méthodologies et finalités alternatives. Comment penser le devenir des territoires dans l’optique d’intégrer l’imprévu, le spontané, l’autonomie habitante? Sur quelles bases et énergies s’appuyer pour concevoir des dynamiques urbaines et rurales plus cohérentes et soutenables ? Notre hypothèse est celle de la collaboration. C’est à un travail de cartographie et d’interrogation de ces nouvelles capacités collaboratives que tente de se livrer ce projet : une éloge de la collaboration, mais aussi une tentative d’en cerner les potentialités latentes, limites, dangers et dérives.
À l’heure où une certaine reconnaissance par les pouvoirs publics se fait sentir et où la crise sociale et économique bouleverse nos équilibres, il est plus que jamais nécessaire d’ouvrir des espaces de réflexions collectifs, critiques et constructifs : c’est bien l’objet et la méthode que cet ouvrage propose. Il dresse un panorama non-exhaustif mais convaincant sur une pratique en pleine ébullition, construit tant sur des paroles récoltées que des points de vue critique.
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Dirigé par georges et Mathias Rollot, mis en forme par les graphistes de PierrePierre et édité par Hyperville.
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Sommaire et contributeurs :
Introduction par georges et Mathias Rollot
Point de vue par Julien Boidot, Enrico Chapel, Elise Macaire
– Faire sur le terrain pour savoir comment faire, où la parole est donnée aux constructeurs, qui revendiquent que pour être architecte, il faut savoir construire, bricoler sur place et avec les gens
Edith Hallauer, Encore Heureux, Aurore Boutry-Jacob, Bellastock, David Blondeau, Quatorze, Delphine Négrier, MIT, Collectif Etc, Alice Frémeaux, Parenthèse, Fil, Frédéric Bonnet.
– Faire sur le moment pour faire avec, qui propose de donner la parole aux incrémentalistes, qui font de façon empirique : sans approche « a priori », en préservant une part d’improvisation, décidant sur le moment qui ils sont et ce qu’ils proposent
Cécile Diguet, Bruit du Frigo, Pascal Allançon, Saprophytes, Alexandre Labasse, Cochenko, Carton Plein, Edouard Letailleur, YA+K, Marion Waller, Yes We Camp, Approches, Paul Citron.
– Faire sans, faire autrement, avec ceux qui revendiquent qu’il ne faut pas forcément construire, aménager l’espace – que ce n’est pas le sujet, pas leur compétence. Nous donnerons la parole à ceux qui ne sont pas architectes ou qui ont cessé de l’être mais qui utilisent l’architecture comme un moyen
Mathias Rollot, Echelle Inconnue, Flavien Menu, ANPU, AAA, Paul Jarquin, Bergers Urbains, 2M26, Olivier Caro, Philippe Rizzotti
Ouverture, Julia Tournaire.
Note de l’éditeur, Hyperville.
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Retrouvez à cette adresse les plateaux radios du lancement de l’ouvrage au Pavillon français de la Biennale Internationale d’architecture de Venise, en juin 2018.